Êtes-vous caméléon ou dinosaure ?
Le monde actuel est fascinant parce qu’il évolue très vite.
Fascinant mais parfois déstabilisant.
Par exemple beaucoup de changements récemment dans le monde informatique, le blogging : disparition de Reader le lecteur de flux RSS de Google, nouveaux algorithmes du même avec dégâts collatéraux divers
et variés, la « révolution » Windows 8, etc.
Certains (les plus nombreux ?) pestent au nom du « c’était mieux avant » alors que d’autres, ceux que j’appelle les caméléons, s’adaptent et tirent profit du changement : l’éternelle querelle des anciens et des modernes.
J’ai longtemps fait partie de la première catégorie, les dinosaures, ceux qui essaient de résister au changement.
Avec comme corollaire un infini gaspillage de temps et d’énergie pour « recréer » la situation antérieure ou tenter de s’en approcher.
C’est bête !
Très.
D’abord parce que l’on n’a pas de prise sur les décisions des autres (bin oui, Google ne fera pas renaître Reader pour vos beaux yeux) mais surtout car le temps et l’énergie dépensés en vain feront défaut pour autre chose.
Ensuite qui dit changement dit aussi stress : mal géré celui-ci peut devenir paralysant.
Dommage d’être bloqué dans ses activités parce que Microsoft a supprimé le bouton démarrer non ?
Bon, l’exemple est extrême mais vous avez compris le principe : l’accumulation de détails futiles mobilise inutilement notre esprit, empêche de se concentrer sur l’essentiel et donc d’agir.
Entendons-nous bien, je parle d’adaptabilité aux changements technologiques, ceux qui nous sont proposés (imposés ?) par le progrès mais cela reste valable pour notre vie personnelle même si ce n’est pas ici le propos.
Et il ne s’agit pas d’un jugement de valeur mais d’une simple constatation.
Par contre si les changements profonds de société, de mœurs ou de civilisation ont une influence instantanée sur vous, vous n’êtes plus caméléon mais girouette : laissez cela aux professionnels du genre tels les journalistes et autres hommes politiques.
Mais alors comment réagir au flux inexorable du changement ?
Il est illusoire de vouloir modifier peu à peu des habitudes profondément ancrées : la solution est la « rupture douce immédiate ».
Pas si contradictoire que cela, rassurez-vous.
Je procède en deux étapes :
- En préalable il est indispensable d‘accepter ce changement.
J’ai abondamment parlé de Google Reader avant sa disparition qui à en croire certains allait sonner la fin d’un monde parfait : rien ne serait plus comme avant !
Après avoir fait le tour des alternatives j’ai fixé mon choix sur Feedler et je l’ai utilisé le jour même : pas nécessaire d’attendre l’avis de décès de Reader et d’être contraint de migrer le couteau sous la gorge.
Idem pour Windows 8 : je suis passé d’un Pc sous Vista à la dernière version de Microsoft tant décriée parce qu’elle modifiait entre autre l’habitude séculaire du bouton « Démarrer ».
Au lieu de perdre mon temps sur des forums pour essayer de trouver une alternative j’ai adopté immédiatement W8 : dès réception du nouveau Pc, sans aucune transition, l’ancien est parti à la casse.
- Il faut ensuite rompre avec les habitudes intuitives :
J’étudie attentivement le mode d’emploi, définis mon « cahier des charges », sélectionne les fonctionnalités adaptées à mon usage et je les apprends par cœur afin de les transformer en nouvelle « habitude intuitive ».
Puis j’oublie tout le reste, je débarrasse mon cerveau des connaissances obsolètes.
Pour synthétiser : j’adapte l’outil à moi et plus l’inverse.
Certes il y a une perte de temps durant l’apprentissage mais après la légitime période de tâtonnement c’est tout bénéfice : le plaisir d’évoluer, d’apprendre, qui vous le savez est pour moi primordial, enfin le gain de temps et d’efficacité grâce à une meilleure maitrise font que je m’en félicite tous les jours.
Alors et vous, résistez-vous au changement ou êtes-vous un consommateur précoce (*) ?
Caméléon ou dinosaure ? ;-)
(*) « early adopter » disent les marketeux que j’adore…
image : wikimédia
Bonjour David,
Le changement est inéluctable et il arrive de plus en plus vite et nous touche de plus en plus profondément depuis les 20 dernières années.
Il faut avoir la capacité de s’adapter à ces changements quand cela s’avère utile pour nous. Et éventuellement conserver nos habitudes… pour les mêmes raisons.
C’est finalement notre efficacité et notre bien-être qui nous dictent si on doit changer pour s’adapter ou non.
Bonjour Philippe, merci de ton commentaire.
Je suis d’accord, changer pour changer n’aurait pas beaucoup de sens.
Le problème c’est que souvent les gens sont tout ou rien, par principe, alors que certains changements sont bénéfiques et d’autres n’ont aucun intérêt si ce n’est d’image.
Perso je ne change que si cela m’apporte quelque chose mais si je le fais, je le fais à fond.
Le changement est inévitable, mais dans la société Française on est habitué à ce que la vie soit un train train quotidien, dans les pays anglo saxons les gens sont prêts pour les changement brutaux ( parfois trop brutaux ) , mais depuis la globalisation il va falloir s’habituer à ce que les choses changent de plus en plus vite… et ça en France, on n’est pas encore totalement prêts pour ça…
Bon ben moi définitivement dinosaure j’ai bien du travail à faire pour m’améliorer. Ce qui est rassurant c’est de savoir que je connais quand même quelques trucs après je suis loin du geek, on m’envoie parfois des documents sous un format que je ne connais pas mais bon je m’améliore de jour en jour :)
Mais c’est ça qui est important, s’améliorer à chaque occasion.
Tu es un dinosaure tendance caméléon alors… ;-)
Parfois, il faut changer si soit même sent que c’est du mauvais coté. Mais moi, je reste toujours.
j’ai pas l’idée de quelqu’un
est ce que j’ai la mauvaise choix?
bonne continuation David
Pour ma part, quand j’étais un adolescent je me voyais en Caméléon parce que je m’adaptais facilement aux situations et le type de camarades que j’avais. Maintenant, et 30 ans plus tard, je me demande si je ne suis pas devenu un caméléon dinosaure (en fait les caméléons sont de petits dinosaures). Je m’explique : quoique je pense que je suis flexible, j’évite aussi les choses qui me forceraient à trop changer ou trop vite.
Bah, l’important est de ne pas rester indéfiniment statique, peu importe le rythme… ;-)