Le triple A s’envole, les triples C… jubilent.
Ce blog n’a pas vocation à parler de politique mais ce qui alimente quotidiennement la nauséabonde débutante campagne présidentielle peut fournir matière à réflexion que ce soit dans sa vie professionnelle ou même personnelle.
Les trois prochains mois vont être longs, très longs…
Se réjouir que le bateau coule lorsque l’on est passager est non seulement suicidaire mais surtout d’une incommensurable bêtise et augure mal de l’avenir.
Surtout lorsque l’on ambitionne de remplacer le capitaine.
La brèche sciemment et méthodiquement agrandie devient impossible à colmater, le naufrage inéluctable.
Et les rescapés, la tempête passée, demanderont des comptes.
On l’a vu récemment avec une compagnie de ferrys, on le voit tous les jours dans des entreprises dont une minorité sape à coup de mouvements sociaux et de revendications irréalistes la stabilité et la crédibilité, on le voit dans des couples qui se déchirent au détriment des enfants, on le voit aujourd’hui à l’échelle du pays.
Alimenter et entretenir la sinistrose n’a jamais constitué un programme, dénigrer systématiquement l’autre sans proposer d’alternative crédible et sans avoir d’action sur les éléments extérieurs non plus.
Et vient le moment où la mauvaise foi et le sectarisme desservent la cause défendue, fut-elle juste.
La fuite en avant, les mesquines attaques ad hominem n’entraînent rien de bon et rattrapent un jour les protagonistes, l’histoire du monde est là pour nous le rappeler.
On ne gagne jamais à flatter les bas instincts des plus influençables, souvent les plus fragiles, qui servent ensuite de chair à canon.
C’est à la recherche de l’intérêt général, non à la satisfaction d’un ego malmené et d’intérêts partisans que l’on reconnait les grands hommes.
Ou les petits hommes de tous les jours.
Serait-il irréaliste de mettre en synergie bonnes volontés et forces disponibles avant le naufrage pour ramener le navire au port tant qu’il flotte encore ?
Ou au moins d’observer une temporaire neutralité en privilégiant l’intérêt collectif au détriment de ses ambitions personnelles ?
La gratitude en résultant autoriserait alors toutes les possibilités.
En attendant ce sont les « petites gens », la piétaille, les simples soldats qui trinquent.
« L’élite » quant à elle sera toujours la première dans les chaloupes de sauvetage.
Prête à investir un autre navire.
crédit photo: Europe1.fr
Bel article, trop optimiste à mon goût, presque naïf.
Comme tu le dis si bien, le navire est en train de couler. Et il n’y a pas d’alternative pour rattraper ce qui tombe.
Là où je te trouve naïf, c’est quand tu parles de travailler pour l’intérêt commun. On pourrait s’en sortir si tout le monde s’y mettait, mais on vit dans un monde où l’individualisme règne en maître. C’est utopique de croire que les gens en ont quelque chose à foutre de l’intérêt collectif. Derrière le masque de la bien-pensance, il y a un égoïsme inhérent.
On est en train de couler. Et on ne peut pas changer la donne. Ça me fait penser à Olivier Delamarche qui disait qu’on ne peut plus rien faire quand on roule à 300km/h et qu’on se trouve à 5m du mur.
Alors si on va droit dans le mur, allons y au moins avec le sourire :-)
Je te rassure Julien, je ne suis pas naïf, je connais assez bien mes contemporains.
Là je parle de nos chers dirigeants, ceux qui vivent quand même grâce à nous au lieu de vivre pour nous.
Je trouve affligeant que des gens qui aspirent à gouverner un pays fassent tout pour l’enfoncer par simple tactique politicienne, pour virer le prédécesseur, en se disant « plus ça ira mal, plus on aura de chances de succès. »
Ca me fait pitié.
Salut iriche !
Pour ma part je trouve que le système actuel ne peut pas être changé par un seul Homme ou même une seule nation.
Le niveau des débats actuels (parfois dignes d’une cour d’école) ne m’incitent pas à revoir mon opinion.
Quel que soit le parti qui sera au pouvoir après ces fameuses élections, il ne faut pas s’attendre à un changement radical. C’est le système entier qui est défectueux
Une petite piqure de rappel :
http://www.youtube.com/watch?v=kgA2-bWXSN4
Je sais bien Jean-Yves, de toute manière les français sont pour le changement… quand il ne touche que les autres.
Mais là ce qui m’exaspère c’est de plomber tout un pays pour l’ambition d’une petite clique d’arrivistes revanchards.
Personnellement ce qui m’épate ou plutôt me choque c’est qu’à un tournant décisif de notre modèle de société, aucune alternative ne propose aucun changement profond.
Droite et gauche à quelques nuances proposent les mêmes politiques de continuité, ce qui revient à poser quelques bouts de sparadrap sur la coque éventrée du navire.
Aucun ne remet en cause la croissance que l’on voudrait sans fin même si elle est incompatible avec la gestion des ressource, la pollution et nos santés mentales.
Seuls quelques personne osent remettre en cause le pouvoir de la finance qui se bat contre le bien public afin de s’assurer des profits indigestes que l’on soit en période de crise ou pas.
La période serait pourtant propice à une remise en cause responsable et la création d’une meilleure société mais personne là encore dans les politiques ne remet rien en cause.
Faudra t’il aller comme dans le passé jusqu’à une bonne vieille guerre pour retrouver cette croissance en reconstruisant ce qu’on a cassé et être tranquille une 60aine d’année par la suite si tout n’a pas explosé ?
Faites nous rêver messieurs les politique, dites nous que l’on peut bien vivre sans consommer toujours plus pour sauver une cause perdue !!!
Je suis assez d’accord avec toi mais perso je me contenterais d’une opposition, quelle qu’elle soit, qui de temps à autre fasse passer l’intérêt du pays avant celui des apparatchiks qui la compose.
La petitesse d’esprit de certain(e)s est affligeante.
De toute façon, construire est toujours beaucoup plus difficile que détruire. Ca demande plus de compétence, de constance et d’efforts.
En plus c’est logique que les triple C ne soient pas très performants, car leur note n’est pas terrible !
C’est sûr que ce ne sont pas les triples C qui nous ramèneront le triple A… ;-)
pas mal cet article je suis tout a fait d’accord avec toi le navire coule…moi qui voyage je me rends compte qu’en france que certaines choses nos chers politiques ont un train de retard…Nous ne voulons pas de changements profonds et pourtant nous serons obligés…Que nous soyons d’accords ou non l’Europe est un village par rapport à l’Asie et nous serons bien obligés de nous adapter si nous voulons pouvoir rester dans la course…
Nous cherchons toujours à mettre des rustines plutot qu’a essayer de trouver des solutions de fond c’est exactement ce qu’il se passe avec la crise…
Merci de ton commentaire Mathieu, c’est vrai que ça fait parfois du bien de voir les choses autrement que du côté franco-français.
Yen a qui feraient bien de voyager un peu… ;-)
Je ne sais pas si tu as déjà lu « Le prince » de Machiavel, David. Un très bon livre, qui montre bien que le premier but d’un homme politique (Mandela ou Gandhi sont l’exception qui confirment la règle) n’est pas de bien gouverner mais de rester au pouvoir. Dans les démocraties, etre populaire (nécessaire pour le pouvoir) implique de ne pas trop être trop nul, mais il n’y a qu’a voir les politiques en général…
Tu as raison c’est pour ça que la démagogie a encore de beaux jours…
On le voit en ce moment: promettre ce qui est impossible devrait pourtant discréditer définitivement.
Ces cons, ils ont annoncés le jour où commencer mon congé sabbatique …
Est-ce un mauvais signe ou dois-je en sourire ?…
Allez, je souris. Et en plus je cours jouer en bourse.
Tiens, je crois que je vais pas voter, moi \o/
Un complot anti congé ??? ;-)
Tu crois ?… Non, ce serait trop horrible … :`(