J’ai un peu hésité avant de publier ce billet d’humeur (mauvaise) de crainte de compromettre la ligne éditoriale de ce blog si bien administré.
Mais après tout cela concerne les blogueurs en général donc pas vraiment de hors sujet.
Je suis récemment tombé sur un blog quelconque dont j’ai oublié l’insignifiante url et qui contenait un

article ordurier, diffamatoire, sur un autre blogueur nommément cité.


Bref rien de nouveau sous le soleil, cracher sur ses petits copains est un exercice assez répandu, dans la vraie vie et maintenant sur le net : les frustrations, le mal-être de certains semblent ici trouver un exutoire, asociaux et autres marginaux y font leur trou, bien au chaud et à l’abri derrière leur clavier suintant.

Si ce n’est qu’ils peuvent dorénavant partager leur haine avec leurs semblables de tous pays, c’est aussi ça la mondialisation.

Mais le meilleur était à venir avec les commentaires qui allaient crescendo dans la violence des propos et le défoulement collectif.

C’est à ce moment que l’on réalise le pouvoir d’entraînement de l’effet de meute et l’on comprend comment un simple quidam peut se faire lyncher pour un regard de travers par des gens qui l’instant précédent semblaient bien inoffensifs.
C’est vrai que le chacal solitaire ne prend jamais de risques.

Je sais bien que le lynchage public a toujours existé et qu’en s’affichant outrageusement, en en rajoutant, certains s’exposent sciemment à la vindicte de la foule des frustrés, peut-être même cela sert-il leurs intérêts commerciaux puisque selon l’adage populaire le principal est d’en parler, en bien ou en mal.

Mais j’admets difficilement qu’au nom de la sacro-sainte liberté d’expression on tolère l’insulte sans limite… et sous couvert d’anonymat qui plus est.

Tant de violence verbale et d’animosité envers un individu sous prétexte qu’il essaie de se la jouer bling-bling et qu’il fait cliqueter sa gourmette en or comme un vulgaire rappeur me semblent inacceptable dans une société de liberté et j’exècre ce sentiment d’impunité qui donne a certains le sentiment que tout leur est permis.

Et si j’adore Internet pour la liberté offerte d’exprimer son point de vue et de pouvoir le partager avec le monde entier, des garde-fous doivent exister sur le net comme dans la vie réelle, quitte à pondre une énième loi ou à faire appliquer celles existantes.

J’entends déjà les cris d’orfraies des défenseurs de tous les droits, le baratin habituel des bisounours bien-pensants de tous bords, l’indignation des censurophobes mais je pense que ce merveilleux outil de connaissance et de communication qu’est internet ne doit pas devenir le champ de bataille des corbeaux et autres malfaisants qui ne peuvent que s’y multiplier comme des rats dans un égout.

crédit photo : pausimausi

Edit: Cet article a été écrit il y a quelques jours mais un récent fait divers politico-sexuel abondamment commenté sur les réseaux sociaux, en particulier Twitter, me conforte dans l’idée que tout le monde n’a pas le droit de dire n’importe quoi sur n’importe qui… surtout quand il ne sait rien.
Et cela même si c’est drôle et, j’ai honte, me fait souvent rire.